J’ai envie (besoin) de pousser un cri, qui vaudra pour toute l’année et même plus.
Depuis très longtemps, une erreur typographique parsème de nombreux sites…
Si la plupart d’entre eux comportent des coquilles, voire d’importantes fautes, la palme revient à ce qui ressemble à un aveu de désamour pour un signe de typographie, lequel a pourtant tout son sens :
le trait d’union.
Désunion pour le trait d’union
Ce dernier vit souvent une forme inconsciente de rejet de la part de certains webrédacteurs ou responsables éditoriaux lors de la création d’un site. Une véritable désunion s’installe sous couvert d’inattention. De là à penser que le travail est effectué à la va-vite et sans relecture… Le mystère reste entier lorsque cette erreur apparaît en page d’accueil, à la vue de tous, que ce soit dans un menu ou en plein milieu d’un bloc.
Les formules qui tiennent le haut du panier :
Qui sommes nous au lieu de qui sommes-nous
Contactez nous au lieu de contactez-nous
Suivez nous au lieu de suivez-nous
Cet oubli est particulièrement incompréhensible à mes yeux lorsqu’il se produit sur un site professionnel de type agence de communication vantant du sur mesure en termes de contenu, ou bien sur un site institutionnel qui a les moyens de se payer un relecteur (une broutille dans un devis global). La liste est longue, mais je vous ai mis comme exemple un visuel que je considère comme ma plus belle prise du jour.
Bien que ce trait d’union joue les Arlésienne depuis un bout de temps, mon regard n’arrive toujours pas à s’habituer à cette désunion qui lui saute aux yeux, et mon cerveau continue de se dire in petto : « Tiens, il manque un trait d’union ! »
Un autre oubli, qui revient de manière récurrente dans les contenus, est « chiffres clés » au lieu de « chiffres-clés » : tous les noms communs utilisés avec « clé » ou « clés » : on met un trait d’union.
Tout ceci est d’autant plus dommageable que cela dessert un (beau) webdesign, comme une faute de goût venant démolir un long travail d’intégration, en une demi-seconde de lecture. Un simple effort d’attention permettrait de remettre ce petit signe à sa place et d’éviter ainsi d’entacher une réputation de prestataire de qualité d’un bémol d’ordre typographique…
Prendre le temps de se relire : voilà une bonne résolution pour ce début d’année !
Mon petit dictionnaire sur le sujet fête ses 5 ans.
Un commentaire sur “Trait d’union : la désunion typographique”