Je voudrais donner mon avis sur un billet que je ne peux décemment pas laisser passer tant celui-ci m’a contrariée. Je veux parler de la qualité rédactionnelle, la vraie, pas celle focalisée sur les mots-clés en vue d’un référencement et autre trafic juteux.
Revenons aux fondamentaux
Un contenu de qualité, on ne le répètera jamais assez, passe par trois éléments : la valeur du propos (ce que l’on dit), la forme de l’écriture (comment on le dit), et enfin le respect des règles (grammaire, syntaxe, orthographe, typographie).
Ce sont les trois axes principaux : le fond – la forme – la présentation.
Ensuite, et seulement ensuite, il se trouve que pour arriver à partager avec le plus grand nombre, via Internet, le message en question doit aussi répondre à quelques critères imposés par les moteurs de recherche, pieds et points liés aux algorithmes, devenus malheureusement les arbitres du trafic.
Comme nous le savons, ce double aspect a apporté une complexité à l’écriture web. Néanmoins, on a tendance à l’oublier, et c’est bien là où le bât blesse : un contenu bien référencé et cliqué des milliers de fois, ne veut pas dire forcément contenu de qualité. Ce n’est pas parce que vous êtes le premier sur Google que vous êtes le meilleur ; je dirais même plus, attention à la réputation sur la durée.
EXEMPLE
Ce matin, je suis tombée sur un billet édité par webmarketing-com.com intitulé « Comment être embauché comme rédacteur web ?«
On voit tout de suite que ce « contenu » a été structuré en priorité pour un bon référencement (ce qui peut se comprendre, particulièrement au niveau marketing).
De part son sujet, qui me touche de près, j’ai assez vite décidé de le tweeter. Mais avant, comme je le fais systématiquement pour tous les articles, je me suis mise à le lire…
Le problème est qu’il est truffé de fautes, principalement de grammaire…
Voici le peu que j’ai relevé (et je ne parle pas du style, au point qu’on dirait la rédaction d’un robot étranger) :
- §1, ligne 11 (avant-dernière) : « aujourd’hui prioritaires » (sujet = marketing et rédaction)
- §2, titre : « Toujours plus d’offres d’emploi »
- §2, ligne 2 : « les postes peuvent être sensiblement différents«
- §3, ligne 1 : « quelle que soit la position« (au lieu de quel que soit)
- §4, titre : « Comment contrôler que votre contenu a fait mouche ? »
- §4, ligne 8, (7ème puce) : Twitter
- §5, ligne 1 : « Faites-vous »
- §6, (Q3), titre : « Quels contenus lisez-vous ? »
- §6, (Q3), ligne 3 : « les articles que vous avez lus dernièrement »
- §7, (Q4), ligne 9 : « que Google établit«
- §9, (Q6), ligne 1 : « avec des exemples d’écrits tout à fait pertinents »
- §9, « Entretien », ligne 6 : « des autres candidats que nous avons rencontrés«
- §10, avant-dernière ligne : « J’apprécierais » (oui, ce doit être au conditionnel)
Il y en a d’autres, cette liste n’est pas exhaustive…
Et je ne parle pas des majuscules, des virgules, des accents, des traits d’union ou carrément des mots, oubliés ici ou là. On a l’impression d’avoir affaire à un robot.
Il est beaucoup question d’algorithme, de page rank, mais la qualité d’une rédaction dite « web » ne se trouve pas seulement dans les mathématiques. Tout comme une rédaction classique, elle se situe d’abord sur le fond (la qualité du message en tant qu’intérêt) ET sur l’orthographe et la grammaire.
Conclusion
J’ai subi une lecture désagréable. Résultat : ce billet est certes bien référencé, mais je n’ai pas eu envie de partager ce contenu (si ce n’est bien sûr pour vous en parler ici), car la qualité rédactionnelle laisse trop à désirer, et particulièrement le nombre de fautes.
Dans sa forme rédactionnelle, ce billet que j’ai pris en exemple, est imbuvable.
Bien sûr que l’on peut tous faire des coquilles, moi la première. Mais nous avons affaire ici à un cas de figure extrême, sinon je ne me serais pas permise. Alors que l’auteur du billet écrit lui-même très justement qu’il faut se relire…
Afin d’offrir un confort de lecture, la structure d’un article, découpée de manière équilibrée, ne suffit pas. La présentation – qui, ne l’oublions pas, est d’abord visuelle –, passe également par le respect des règles de la langue dans laquelle on rédige, règles typographiques incluses.
Je suis désolée, mais en ce qui me concerne, la qualité d’un rédacteur web se reconnaît aussi par la maîtrise de l’écrit, ne serait-ce que par respect pour le lecteur.
Alors à la question « comment être embauché comme rédacteur web ? » : sûrement pas en faisant des fautes…
Un commentaire sur “Qualité d’un contenu : attention aux fautes !”