Je pitche, tu pitches, nous pitchons, vous pitchez…
Pitcher (définition) : pitch est un mot rigolo, simple puisque d’une seule syllabe et anglophone. Au lieu de dire « to pitch », il a été francisé – comme beaucoup d’autres termes – pour finalement se retrouver avec un verbe tout ce qu’il y a de plus régulier (en er).
Au départ to pitch a plusieurs significations selon le contexte : lancer (particulièrement au baseball), jeter, poser, ajuster (fixer), donner le ton, dire, établir, mettre à portée de… (source : Larousse).
Le sens qui convient concernant le sujet qui nous intéresse est raconter.
Eh oui ! vous allez présenter un projet, vous allez donc en parler, le raconter. L’utilisation du storytelling est d’ailleurs recommandée dans cette courte présentation.
Pour réussir un pitch, pensez PCP :
public, contenu, présentation
3 éléments-clés pour pitcher avec succès
1 – le PUBLIC : le profil de ceux qui vous écoutent
La façon dont vous vous adressez au public dépend non seulement de son profil – que vous aurez identifié au préalable, si possible –, mais aussi de vos objectifs :
- Pourquoi vous pitchez, de quoi avez-vous besoin ?
- Qu’attendez-vous exactement de cette présentation (investissement, partenariat, embauche, technicité…) ?
- Quel est l’enjeu ?
Qu’il soit très nombreux ou simplement un petit groupe, seul le public est susceptible de réagir. C’est lui qui fera le bouche-à-oreille. C’est donc lui que vous devez convaincre, pas vous. Mais pour cela, il faut partager un contenu…
2 – le CONTENU : la valeur de l’idée
Le contenu, c’est bien sûr le fond, la matière, qui doit être à la hauteur de l’intérêt et/ou de l’effet de surprise attendu par le public présent.
S’il s’est déplacé, ce n’est pas pour rien. C’est pour entendre et découvrir quelque chose qu’il n’a pas entendu ailleurs.
Votre idée doit être bien maîtrisée. Un pitch est un résumé très court de votre projet. Si l’idée est bonne, elle n’en sera que plus facile à résumer de manière claire et concise.
En répondant au moins à ces trois questions : quoi, pourquoi, comment. À la fin, le public doit avoir trouvé votre projet intéressant, utile, voire très utile.
3 – la PRÉSENTATION : la forme fait passer le fond
Justement, la troisième clé réside dans la façon dont vous allez partager votre idée.
Comme je le répète souvent, la forme fait passer le fond. La forme étant la façon dont vous dites/montrez les choses, la présentation est primordiale.
Elle est de 2 ordres : vous et vos éventuels supports.
Mais on peut aussi parler de « support » vous concernant puisque c’est vous qui êtes en première ligne pour faire passer le message. Finis les visuels en forme de camembert ou les flèches dans tous les sens.
Pitcher = aller à l’essentiel. Les supports restent très minimes. Mais si vous utilisez tout de même 2 ou 3 slides, assurez-vous qu’ils soient non seulement chiadés (oui, oui), mais surtout porteurs d’intérêt. Ils sont là pour illustrer votre propos de manière utile.
Précisions
Sur les points 2 et 3, vous êtes totalement le maître. Ils doivent être bien préparés et s’ils ne le sont pas, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même. Le seul point de ce PCP (Public Contenu Présentation) qui peut vous échapper est le premier : l’auditoire.
Fluctuant, professionnel ou simple visiteur curieux, chaque individu en face de vous est unique, vivant et plein d’émotions. Selon l’heure du pitch, il sera à l’écoute, endormi, concentré ou énervé.
Un tas d’autres paramètres a tôt fait de venir agrandir la montagne que vous avez devant vous, avec l’unique défi de séduire ce public.
Les points 2 et 3 sont là pour le réveiller… à vous de jouer.
Imaginez que le verbe « pitcher » veuille dire : lancer son idée, comme on lance une ligne pour pêcher du poisson, c’est-à-dire avec énergie et le plus loin possible.
RÉSUMÉ
Ces 3 éléments (PCP) doivent être toujours réunis pour que le succès fonctionne : un public adapté, que vous allez intéresser avec un contenu et grâce à une bonne présentation. Ne perdez jamais cela de vue !
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