Qui dit rédaction dit formulation. Mais le contenu d’un site n’est pas fait que de phrases ; sa structure nécessite divers termes pour les titres et les onglets, placés comme autant de « pancartes » d’information à l’attention du visiteur. Le mot anglais Wording s’utilise de plus en plus pour résumer cette pratique.
Wording = Formulation
En marketing de contenu, on voit souvent passer le terme anglais wording qui, littéralement, veut dire « faire des mots ». Le verbe français « Formuler » était pourtant très bien et très clair…
La technique du Wording va plus loin qu’une simple rédaction et s’attache davantage à faire en sorte que le consommateur comprenne exactement l’information fournie et que le mot utilisé corresponde à ce qui est décliné.
Cela regroupe par exemple la création d’intitulés, de libellés, de titres, de rubriques d’un menu…
Personnellement, je continue d’utiliser les mots « formulation », « mots-clés » « rédaction ». Car je ne m’adresse pas seulement à certains professionnels, mais plus encore aux clients, parmi lesquels – on le constate tous les jours – beaucoup ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare et trouvent parfois abscons le vocabulaire marketing en anglais si répandu dans l’hexagone.
Ces « wording » et autre « brand content » pullulent dans les agences, entre pros. Ça fait branché. Mais la clarté de ce jargon n’est pas toujours évidente pour des non-professionnels du secteur.
Le terme « formulation » s’applique à toute rédaction ; mais le wording, en tant que technique spécifique, aurait pu donner naissance à un nouveau terme en français, par exemple « motage ».
Faire du motage semblerait en effet assez proche de la notion de wording dans un contexte de rédaction professionnelle. Mais bon, ce n’est pas moi qui décide.
Et l’anglais a déjà tellement envahi ces secteurs que c’est un peu David contre Goliath.
Formulation adaptée = Technique du wording
L’expérience montre qu’une PME ou un artisan venant vous demander de s’occuper de son contenu, trouvera souvent ridicule d’entendre : « Je vais vous faire un super wording, c’est important pour le rank !«
N’étant pas sûr de comprendre cette réponse, il ne sera pas forcément rassuré. Ce n’est pas parce qu’un professionnel utilise un jargon « pro » que cela fait de lui un bon pro, voire un pro tout court.
Soyons sérieux. Une bonne réponse est de faire en sorte que votre client comprenne bien ce que vous lui proposez.
Le client veut juste une rédaction – en français si son site est en français – formulée de manière professionnelle, avec des mots-clés susceptibles de le rendre visible dans les résultats d’un moteur de recherche !
C’est amusant sachant que la technique du Wording est justement celle qui consiste à éclairer le consommateur, à ce qu’il comprenne tout de suite, à le guider.
Autrement dit à utiliser les meilleurs termes, le mot exact, la formulation adaptée, qui peut faire partie d’une terminologie dans le cas d’une secteur très pointu.
J’aime beaucoup l’anglais, mais on peut être à la fois exigeant et respectueux des internautes-lecteurs et des clients.
Car, non, tous les clients ne sont pas forcément bilingues ou au fait d’un vocable d’agence de com, et n’ont pas forcément de temps à perdre à vous demander la signification exacte d’un terme anglais lié à la technique que vous leur vantez.
Dites-leur simplement ce que vous allez faire et pourquoi. Ils veulent juste des résultats.
Il sera toujours temps de leur apprendre, à la fin, que l’approche employée est ce que l’on appelle dans le jargon du « wording »…