La ponctuation, un phare, un repère qui éclaire et guide
Elle accompagne votre lecture et permet de mettre le ton. Bien utilisée, la ponctuation permet surtout un confort de lecture. Elle rend « tout simplement » le texte vivant.
Le flux des phrases est ainsi structuré. On n’y pense jamais, car les signes de ponctuation sont la plupart du temps tapés machinalement, mais c’est juste magique !
Évidemment, il est préférable de bien choisir leur emplacement. C’est tout l’enjeu de la construction de phrases lorsque l’on rédige. Vous pensez que c’est inné, que c’est automatique, simple : « Bah, tu mets des virgules et des points quoi. »
Détrompez-vous. La vitesse, la focalisation sur le fond, l’inattention font parfois oublier de vérifier si la ponctuation joue son rôle parfaitement.
Virgule et point, au cœur du souffle du lecteur
Il est étonnant de constater encore des virgules mal placées, voire inexistantes. Les conséquences, plus ou moins importantes, vont de la respiration du lecteur qui se voit malmenée, jusqu’à l’incompréhension du propos.
Des quiproquos peuvent naître parce qu’une virgule aura été placée avant et non après un mot par exemple. Plutôt embêtant. Une virgule permet une légère pause avant de continuer.
En couple, elle fait aussi office de parenthèses pour mieux isoler un morceau de phrase. Elle permet surtout une bonne compréhension du propos décliné.
Poème de Maurice Carême qui poétise sur la question :
Tonton, pourquoi tu tousses ?
Si le rythme d’une texte est un premier défi, le ton du message en est un second. Les points de suspension et le point d’exclamation sont les deux signes principaux qui donnent le ton.
Le point d’interrogation est une invitation à se questionner, à se demander si l’on connaît la réponse. Sans lui, la phrase ou le titre seraient affirmatifs. Alors oui, la ponctuation est « juste » incontournable.
Les trois petits points, comme on aime à les appeler, peuvent sous-entendre un ton ironique, humoristique, ou alors le fait qu’il y a une suite. Ils sont très importants.
Le problème que l’on rencontre assez souvent, en marketing notamment, est le fait de voir trois points d’exclamation au bout de la même phrase. On veut vendre et pour enfoncer le clou, on pense que plus on en met, mieux c’est.
Or si l’on peut imaginer le faire une fois, parce que le propos de la phrase est vraiment extraordinaire, leur répétition, à la longue, peut être contre-productive. La ponctuation est à utiliser avec sobriété.
Un moyen imparable de vérifier si tout va bien : relire son texte lentement, de manière concentrée, et surtout à haute voix !
En publicité, une certaine liberté est tolérée
Depuis toujours, la ponctuation en publicité a fait sauter les verrous. La tolérance est de mise car il s’agit la plupart du temps de slogan, de wording, de visuel, et non de texte littéraire pur et dur.
Par exemple un titre sur une affiche (un slogan en général) n’appellera pas forcément un point. Si la phrase est relativement longue, on trouvera un point final. Mais ce n’est pas obligatoire. C’est un choix plus esthétique qu’autre chose.
Mais le point d’exclamation ou les points de suspension sont assez souvent utilisés pour accentuer le ton de l’accroche.
Finalement, ce qui me choque le plus dans les publicités, ce n’est pas la ponctuation ou l’absence de ponctuation, qui est plutôt bien gérée, mais alors que l’accroche est plutôt sympa et bien traitée graphiquement, soudain, tout s’écroule à la vue d’un mot auquel on a oublié un accent circonflexe (généralement sur la lettre i). Exemple.
En pub, la ponctuation fait partie de la création et on peut jouer avec elle sans se formaliser.
Au fait, quelle sont les règles de ponctuation dans les autres pays ?