Laisser en ligne du lorem ipsum ou bolo bolo, ce n’est pas beau

Lorem Ipsum ! (à vos souhaits). Tout le monde a déjà vu passer cette formulation qui ressemble à du latin.
Dans les métiers de l’édition et du graphisme, elle a toujours servi, et sert encore, à remplacer un futur contenu en attendant que celui-ci soit rédigé.
Cela permet de visualiser l’emplacement, la mise en page, le volume des pages d’un site en construction (avant de le rendre visible…). On l’appelle aussi « faux texte ».

Si je fais un petit rappel sur cette pratique, c’est que je vois encore passer énormément de contenu de ce type sur des sites ou blogs actifs en ligne !

Le bolo bolo, c’est rigolo, mais…

J’avoue être, depuis toujours, habituée à utiliser du « bolo bolo ». En plus, c’est facile à prononcer. Et cela joue exactement le même rôle. Du moins pour des textes courts surtout. C’est d’ailleurs ce qui le différencie légèrement du lorem ipsum qui, lui, s’applique davantage à des contenus longs.

Bref, ces tas de lettres en vrac, qui ne sont même pas des phrases et qui n’ont donc aucune intention sémantique, c’est rigolo et c’est surtout très pratique.

Mais voilà, le but n’est évidemment pas de laisser ces paragraphes abscons à la vue de tous après réalisation. Ce n’est pas joli joli !

Ce faux contenu ne doit jamais apparaître à la vue du lecteur.

Le produit fini – par exemple un site web – doit être mis en ligne lorsque tous les contenus ont été validés et intégrés…

Si vous n’avez pas terminé de remplir vos pages avant la date prévue de lancement, il est préférable de ne pas mettre en ligne une page non complétée.

Ou alors, écrivez un vrai texte en attendant, du genre :
« Vous trouverez bientôt ici… le temps de… merci de votre patience… » « à venir » (sans faire patienter les internautes pendant un an). Assurez-vous que l’adresse URL restera la même ET complétez la description meta correctement (pas avec du faux-texte évidemment !). 😉

Néanmoins, je déconseille cette méthode, car ce semblant de texte une fois publié, les moteurs de recherche (dont Gogol le Grand) vont crawler et analyser le contenu de votre page. S’il est pauvre, en attendant de l’étoffer, cela risque de desservir le référencement de votre page.

En tout état de cause, évitez de laisser des blocs de texte en lorem Ipsum.
Ne laissez pas traîner des URL cachées et obsolètes…
(Cf. quelques exemples plus bas.)


Quand le référencement laisse des traces

Autre chose ennuyeuse à laquelle on ne pense pas forcément : une fois votre page en ligne, alors qu’elle arbore encore du lorem ipsum, elle est indexée par les moteurs de recherche comme le reste de votre site.

Même si, après quelques semaines (ou pire, quelques mois), vous comblez enfin votre catégorie de blog ou votre page, voici ce qu’il en reste dans les résultats de la toile… Exemple :
Avouez que c’est bolo, pardon que c’est ballot.

En cliquant sur l’URL de ce résultat, on est redirigé sur l’adresse actuelle de leur flux d’actualités, dont les dates laissent songeur… Le premier article a visiblement été publié samedi 22 juin. Et, on ne sait pas pourquoi, tous les autres (peut-être de futurs articles ?) apparaissent déjà pour juillet et août. Un bug interne (ça arrive) ? Ou bien un parti pris tout simplement ?
https://www.hotelpigonnet.com/fr/actualites/liste?show=all

En réalité, le contenu des articles antidatés de ce site montre davantage des informations sur des événements, avec un texte hyper court. Alors que l’on s’attend à des articles de blog.

Ce type de contenu pourrait figurer dans un Agenda à part et pas forcément dans un flux d’actus dont la publication a été effectuée d’un seul coup, mais en affichant en fait les dates dedits événements.

Ou alors, la catégorie « actualités » aurait pu s’appeler autrement : agenda, calendrier, rendez-vous, événements. Voir ici l’effet au 24 juin.
Bien sûr, une fois ces dates passées, on n’y verra plus que du feu. Heureusement.

Pour ceux qui sont en train de créer un site en local, il existe des blocs de texte tout préparés pour remplir vos espaces… Les fameux générateurs. Vous pouvez trouver votre bonheur ici :

Promenade de vacances sur la toile

Quelques exemples (plus nombreux qu’on ne croit). Pour un site, on dit dans le jargon que ça n’est « pas propre » :

Goody : du lorem ipsum dans un dessin animé de Tintin.

J’adore ! du lorem ipsum pour ronronner : https://www.jonathan-menet.fr/blog/2017/04/16/catipsum-du-lorem-ipsum-a-base-dhistoires-de-chats/

Au fait, vous vous demandez d’où vient l’appellation Lorem ipsum ?  Une chouette réponse se trouve sur le blog la-signification-de-lorem-ipsum/

 

Envie de partager ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.